Les profs qui vous ont marqués
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On a tous des enseignants qui nous ont marqué-e en bien, ou en mal. Certains nous ont inspiré-e, influencé-e, d’autres nous ont dégoûté-e de la matière qu’ils enseignaient…
Je vous propose de faire de ce topic un petit florilège du meilleur et du pire
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En bien : mon prof de moderne quand j’étais à la fac. De base, il y avait de bonnes vibes entre nous. Je lui ai un jour envoyé un mail de mon adresse perso, où le nom que j’avais rentré était Marie-Cunégonde de la Tourbière, sans savoir que ça s’affichait au destinaire.
Depuis ce jour, ça n’a pas arrêté d’être un running gag entre nous, où il m’appelait comme ça en cours, je signais mes copies de ce nom, etc.
De très bons souvenir -
Pour ma part, mon prof de philo (de terminal donc) qui m’avait dans le nez. Un jour, il m’a rendu une copie, le commentaire d’un texte de Freud, avec un piètre note et en me disant “vous ne serez jamais psychologue”.
Lui ne sera jamais un bon prof, jamais un bon philosophe et encore moins un bon prof de philo, mais ça au moins je suis sûre d’avoir raison, contrairement à lui.
Je suis rancunière. -
En sixième, un prof de français “pop”. Un jeune dans la mouvance de 68 (je suis entré en sixième en septembre 1968). Ce type a contribué à me faire sortir de l’enfance, il nous poussait à parler de nous à la première personne, à nous exprimer. Il donnait aussi des punitions délirantes. Un jour que j’avais été dissipé, il m’avait donné à faire en punitions 5 rédactions et 12 exercices de grammaire pour le prochain cours qui était le surlendemain.
Il devait aussi nous dispenser une initiation au latin et il nous avait dit au premier cours : “J’ai fait 20 ans de latin, je suis prof de français et de latin et ma mission ici sera de vous dégoûter du latin. Le latin, ça ne sert à rien, ne perdez pas votre temps avec ça !”
En troisième un prof de math complètement passionné. Grâce à lui les maths sont devenus pour moi formidables.
En première, le prof de français. Il décortiquait les textes avec une intelligence et une sensibilité tellement prodigieuses qu’il nous scotchait tous. On étudiait, entre autres, Madame Bovary et je me souviens encore de son cours sur le passage du “Bal de la Vaubyessard” : Magique ! Du plus mauvais d’entre nous jusqu’au meilleur nous étions tous captivés ! En nous expliquant le texte, il avait fait de nous des musiciens, des poètes, des peintres, c’était génial ! Ceux qui étaient tombés sur le “bal” à l’oral du bac français avaient tous cartonné, pas une note en dessous de 16 !
Et puis il savait aussi déconner, il nous faisait parfois, pour rigoler, des explications de texte “destroy” sur des types qui n’étaient plus au programme mais qui l’avaient été ( c’était son quart d’heure : Ce à quoi vous avez échappé). Je me souviens, entre autres, du poème “Je veux peindre la France” de ce pauvre Agrippa d’Aubigné, la descente en flamme qui nous avait fait nous bidonner. J’ai gardé en mémoire notamment ce passage :
“Ce voleur acharné, cet Esau malheureux,
Fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux…”Il avait levé les yeux au ciel en écartant les bras comme pour attendre une réponse divine en répétant : “Fait dégât du doux lait ? Fait dégât du doux lait ?”, puis baissant les yeux vers nous il nous avait demandé “Fait dégât du doux lait, vous y comprenez quelque chose vous à ça, à part qu’on dirait le nom d’un chef d’État africain ?” La poilade ! Oui, lui je ne suis pas près de l’oublier.
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Ma prof d’anglais de 6eme. Premier cours avec elle, y a eu qu’une seule phrase prononcée en français par elle.
Au bout d’un an, j’etais bilingue.
Best prof ever. -
Catégories bons profs :
Quasiment tous les profs de matière sciientifique lors de ma terminale. On avait la triforce dans le lycée avec les profs de maths, de physique, et de SI. Que des mecs de 50 ans spécialistes de leur sujet et ultra pédagogue.
- Le prof de physique de terminale c’était le gars qui avait rédigé le manuel de cours et d’exercices qu’on utilisait donc autant dire que voila c’était hyper bien pensé et que les expériences il les maitrisait à la perfection, ça allait même plus loin que le livre, il improvisait des expériences à faire en plus quand on avait finit ce qui était demandé dans le livre, bref trop de la balle
- Le prof de math de terminale encore, on y allait on faisait les exercices qu’on voulait en classe et qu’on estimait nécessaires pour notre progression c’était presque un jeu, et bordel qu’est ce que c’était cool, ça nous responsabilisait, on devait se remettre en question, se demander ce qu’on avait besoin pour progresser, c’était 100x plus prenant qu’avec un prof qui te donne une liste d’exos. Seuls les DM et DS étaient des exercices imposés (encore heureux lol).
- Encore en terminale, le prof de SI, le mec avait fait une grande école et avait bossé pour de vrai dans l’entreprise et ça se voyait. Il était ultra pédagogue et tout c’était vachement bien.
- La prof de français en seconde, on a abordé tout le programme (ce qui est rare, la plupart du temps les profs de français finissent pas le programme), on est rentré à fond dans les choses, on a eu un énorme apport de culture générale cette année la, bref c’était bien.
Catégorie chiasses intergalactiques :
- la quasi totalité de mes profs de français (sauf en seconde)
- la prof d’espagnol du lycée (y’en avait qu’une), elle m’a dégouté de la langue.
- quelques profs d’histoire (malgré eux), j’aimais bien les cours d’histoire mais avec le recul je me rends compte que c’est teeeeeeeellement ethno-centré sur nous, qu’il y a tellement de trucs passés sous silence, bref j’ai un problème avec la matière plus qu’avec les profs qui eux font ce qu’ils peuvent pour nous insuffler un peu d’esprit critique, mais bon, voila. Je pense que c’est très compliqué de faire un programme d’histoire de toute façon avec tous les réacs qui hurlent dés qu’on ose enlever des thèmes franco-français inutiles pour s’ouvrir à la diversité du monde (l’Asie, L’Afrique, l’Amérique latine, tout ça est tellement peu vu dans les livres d’histoire, au lieu de ça on préfère s’intéresser à clovis, françois 1er, louis 14, charlemagne et tous les rois qui servent à rien…).
Je parle même pas des thèmes autour de la colonisation, de l’esclavage, etc qui certes ne sont pas passés sous silence mais qui n’ont pas l’exposition qu’ils devraient avoir. Y’a un vrai problème dans le contenu de cette matière et les profs, bah ils font ce qu’ils peuvent avec le bazars qu’on leur dit de faire apprendre.
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J’ai eu un excellent prof de maths en première et terminale, de là à dire qu’il m’a fait aimer sa matière non, mais en tout cas j’ai pu comprendre, et ça c’était déjà une victoire.
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@Carcharodon Tu as fait qu’elle filière si ce n’est pas indiscret : scientifique ? Littéraire ?
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@Chibi Tu étais réfractaire aux maths ?
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@Britten, non ce sont les maths qui sont réfractaires à moi,en tout cas celle de première et terminale S.
C’est beaucoup d’application et peu d’explication, je n’ai pas la logique nécessaire pour ça. -
Il y a aussi la catégorie super-branleur ! En terminale, le prof d’histoire. Dans la filière où j’étais l’histoire n´était qu’au rattrapage du bac avec un petit coefficient. On ne foutait donc rien, mais absolument rien, c’était la vaste déconnade. À la fin du dernier trimestre il fallait que le prof nous note et on avait fait ça en cours, aux enchères. Il disait un nom et on décidait la note. Pas une note en dessous de 10, bien évidemment, et on avait arrêté démocratiquement ce principe : Aux meilleurs de la classe les moins bonnes notes, aux branleurs les 14, 15, 16 !
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@Chibi a dit dans Les profs qui vont ont marqué-e :
@Britten, non ce sont les maths qui sont réfractaires à moi,en tout cas celle de première et terminale S.
C’est beaucoup d’application et peu d’explication, je n’ai pas la logique nécessaire pour ça.Tu as fait S malgré tout ?
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@Britten, oui parce que c’était la filière la plus adaptée pour la suite de mes études, et de toute façon je ne me voyais pas faire L ni ES.
Par contre j’aimais bien la physique/chimie (tant mieux, c’était mon plus gros coeff) ; pour le coup on cherche beaucoup à comprendre ce qu’il se passe, et ça me plaît. -
@Chibi Ah d’accord ! Je te posais la question parce que je pensais (à tort, donc) que la filière naturelle pour être psy (tu es psy si je ne me trompe pas) était la filière littéraire.
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“Les profs qui vont ont marqué-e” .
Rassurez moi, ya vraiment une faute dans le titre et Honey ne bronche pas ?Juste que là je me demande si c’est pas mon cerveau qui bug .
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@Britten, effectivement on croit souvent que c’est la filière la plus adéquate, à cause des concepts philosophiques.
Je pars du principe que même le scientifique le plus puriste fait de la philosophie dans son domaine.La plupart des auteurs que j’ai étudié sont médecins à la base.
A commencer par Freud qui était neurologue ou Lacan qui était psychiatre, pour ne citer que les deux noms les plus connus.
On utilise beaucoup le fonctionnement cognitif, donc on a besoin d’étudier ce qu’il se passe au niveau du cerveau, des communications entre les neurones, si ce n’est que pour comprendre comment fonctionne un antidépresseur par exemple.Faut pas me poser de question sur la psycho, je m’emballe après
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Comme Chibi mon prof de Philo s’acharnait sur moi.
“j’avais fondé tant d’espoir sur toi”
“tu vas bien finir par toucher le fond”
“je ne parierais pas un kopeck sur toi” (= t’auras jamais ton bac)
“y en a qui ne mérite pas d’avoir eu leur bac” (= imposteur)sans compter les interros surprises du vendredi où c’était toujours sur moi que ça tombait du coup ce n’était plus une surprise pour personne.
Il avait même demandé au cpe de convoquer ma mère parce que je ne lui disais plus bonjour
sinon je n’ai aucun bons ou mauvais souvenirs de mes profs. C’est triste.