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    :papillons_fleurs: En Mars on est jouasse :spring:

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    Si le passé était maintenant, ça serait comment ?

    Topikalakon
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    • A Former User
      A Former User last edited by A Former User

      Par exemple :

      Si un adolescent homosexuel, difficile et boutonneux, qui s’emmerde à cent sous de l’heure dans un trou du cul du monde comme Charleville-Mézières, se mettait à écrire sur Facebook un truc comme ci-dessous, aurait-il des likes, des pouces levés, des petits cœurs ??? Et combien de temps il faudrait pour qu’il y ait des commentaires du style : « Eh !, t’as fumé la moquette, mec ? », « C’est qui ton fournisseur ? Ta beuh c’est de la bonne ! :cesara: », « Non mais t’as vu le pavé, tu crois qu’on va se taper tour ça ? :lecid: » , « Il faut dormir, mon gars, ça t’évitera de péter un cable ! », etc… À votre avis ?

      « Comme je descendais des Fleuves impassibles,
      Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
      Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles
      Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

      J’étais insoucieux de tous les équipages,
      Porteur de blés flamands ou de cotons anglais
      Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
      Les Fleuves m’ont laissé descendre où je voulais.

      Dans les clapotements furieux des marées
      Moi l’autre hiver plus sourd que les cerveaux d’enfants,
      Je courus ! Et les Péninsules démarrées
      N’ont pas subi tohu-bohus plus triomphants

      La tempête a béni mes éveils maritimes
      Plus léger qu’un bouchon j’ai dansé sur les flots
      Qu’on appelle rouleurs éternels de victimes,
      Dix nuits, sans regretter l’œil niais des falots !

      Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures
      L’eau verte pénétra ma coque de sapin
      Et des taches de vins bleus et des vomissures
      Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

      Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
      De la Mer, infusé d’astres, et lactescent,
      Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
      Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

      Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
      Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
      Plus fortes que l’alcool, plus vastes que nos lyres,
      Fermentent les rousseurs amères de l’amour !

      Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
      Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
      L’Aube exaltée ainsi qu’un peuple de colombes,
      Et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir !

      J’ai vu le soleil bas, taché d’horreurs mystiques,
      Illuminant de longs figements violets,
      Pareils à des acteurs de drames très-antiques
      Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

      J’ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies
      Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
      La circulation des sèves inouïes,
      Et l’éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

      J’ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
      Hystériques, la houle à l’assaut des récifs,
      Sans songer que les pieds lumineux des Maries
      Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

      J’ai heurté, savez-vous, d’incroyables Florides
      Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
      D’hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
      Sous l’horizon des mers, à de glauques troupeaux !

      J’ai vu fermenter les marais énormes, nasses
      Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
      Des écroulements d’eaux au milieu des bonaces
      Et les lointains vers les gouffres cataractant !

      Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises !
      Échouages hideux au fond des golfes bruns
      Où les serpents géants dévorés des punaises
      Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

      J’aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
      Du flot bleu, ces poissons d’or, ces poissons chantants.
      — Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
      Et d’ineffables vents m’ont ailé par instants.

      Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
      La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
      Montait vers moi ses fleurs d’ombre aux ventouses jaunes
      Et je restais, ainsi qu’une femme à genoux…

      Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
      Et les fientes d’oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds
      Et je voguais, lorsqu’à travers mes liens frêles
      Des noyés descendaient dormir, à reculons !

      Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
      Jeté par l’ouragan dans l’éther sans oiseau
      Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
      N’auraient pas repêché la carcasse ivre d’eau ;

      Libre, fumant, monté de brumes violettes,
      Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur,
      Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
      Des lichens de soleil et des morves d’azur,

      Qui courais, taché de lunules électriques,
      Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
      Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
      Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

      Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
      Le rut des Behemots et les Maelstroms épais,
      Fileur éternel des immobilités bleues,
      Je regrette l’Europe aux anciens parapets !

      J’ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
      Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
      — Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t’exiles,
      Million d’oiseaux d’or, ô future Vigueur ? —

      Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
      Toute lune est atroce et tout soleil amer :
      L’âcre amour m’a gonflé de torpeurs enivrantes
      Ô que ma quille éclate ! Ô que j’aille à la mer !

      Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
      Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
      Un enfant accroupi plein de tristesses, lâche
      Un bateau frêle comme un papillon de mai

      Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
      Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
      Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes,
      Ni nager sous les yeux horribles des pontons. »

      1 Reply Last reply Reply Quote 1
      • A Former User
        A Former User last edited by A Former User

        Moi, c’est sûr, je lui aurais écrit en commentaire : « Je ne savais pas qu’on pouvait autant s’emmerder à Charleville-Mézières !  :mred: »

        Guigui 1 Reply Last reply Reply Quote 0
        • Guigui
          Guigui @Guest last edited by

          @britten J’habite à quelques kilomètres de Charleville 😃 Quelqu’un connait Givet? 😃

          A Former User 1 Reply Last reply Reply Quote 0
          • A Former User
            A Former User @Guigui last edited by

            @guigui a dit dans Si le passé était maintenant, ça serait comment ? :

            @britten J’habite à quelques kilomètres de Charleville 😃 Quelqu’un connait Givet? 😃

            Givet ? Oui, je connais, j’y suis allé en 1979, au centre d’entrainement commando quand j’étais au 150ème Régiment d’Infanterie de Verdun . :cesara:

            1 Reply Last reply Reply Quote 1
            • A Former User
              A Former User last edited by

              :cesara:

              1 Reply Last reply Reply Quote 0
              • Jackasse
                Jackasse last edited by

                Je n’ai pas compris la question :nerdz:

                Une seule solution, la Chloroquination!

                A Former User Honey 2 Replies Last reply Reply Quote 2
                • A Former User
                  A Former User @Jackasse last edited by

                  @jackasse :lol:

                  Je ne te crois pas. 😉

                  1 Reply Last reply Reply Quote 1
                  • Honey
                    Honey Banned @Jackasse last edited by

                    @jackasse

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                    • Queen-neeuQ
                      Queen-neeuQ last edited by

                      J’ai pas lu ton pavé

                      "J'ai un cul et je veux le garder parce que je l'aime."

                      "Les papillons me suivent toujours, partout où je vais."

                      A Former User 1 Reply Last reply Reply Quote 0
                      • A Former User
                        A Former User @Queen-neeuQ last edited by A Former User

                        @nabilla 😉

                        1 Reply Last reply Reply Quote 0
                        • Aurel
                          Aurel last edited by

                          :sleep: C’est de la pouhésie qui consiste à mettre des mots aléatoires à la queue leu leu. Principale difficulté pour qu’il y ait un semblant de cohérence : les rimes ! Et elles sont vraiment tirées par les cheveux.

                          1 Reply Last reply Reply Quote 0
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