Le siècle des Lumières : de l'autoportrait au selfie
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“Richesse et savoir sont rose et narcisse qui ne sauraient fleurir ensemble.”
Bonsoir à tous !
Je vais vous parler du siècle des Lumières non pas pour vous narrer nos vieux cours poussiéreux du lycée sur Voltaire l’antisémiteet Montesquieu le défenseur du commerce transatlantique des esclaves Noirs.Non nous allons parler de ces horreurs que sont les selfies dont abreuvent nos pages facebook ! Car contrairement aux idées reçues, l’origine du selfie n’est pas l’iphone ou le miroir.
Jean-François Chaponnière LUI AVAIT TOUT COMPRIS.
“Si le diable adroit et fin
À notre première mère
Insinua son venin,
C’est la faute à Voltaire.
Si le genre humain dans l’eau,
Pour expier son offense,
Termina son existence,
C’est la faute à Rousseau.”A cause d’eux, de la Révolution Française, la peinture a été corrompue par les fêtes galantes ! Ce fut le début de la décadence et du culte de l’oisiveté.
Cela a marqué l’essor des portraits et des autoportraits. Les autoportraits sont les ancêtres des selfies.
Louis-Michel van Loo illustre parfaitement ce que j’énonce. Ce peintre est le mal incarné. Il a peint divers portraits ( dont un que vous connaissez probablement )
Mais il a succombé à l’attrait de l’autoportrait.
Grâce à lui, nous avons de ça aujourd’hui.
L’humanité est foutue je vous le dis.
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Ôhhh rage Ôhhh désespoir n’ai je donc tant vécu que pour cette infamie
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Un problème ?
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topikalakon topikalakon morne peine
Dans Ton Cirque sans loi ,de gadjo et canaillon… -
@ratonhnhakéton a dit dans Le siècle des Lumières : de l'autoportrait au selfie :
@moriarty a dit dans Le siècle des Lumières : de l'autoportrait au selfie :
Louis-Michel van Loo illustre parfaitement ce que j’énonce. Ce peintre est le mal incarné. Il a peint divers portraits ( dont un que vous connaissez probablement )
On peut constater sur son auto-portrait qu’en plus du selfie il est également le précurseur de cette pose à la Mickey qui consiste à tendre un ou plusieurs doigts pour faire staïle comme on dit chez les vrais.
ah oui tiens je n’avais pas remarquer
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Je ne sais pas qu’est-ce qui peut être vrai dans ce truc, le fait que les cours de litté’ remontent à assez loin pour être poussiéreux (s’ils n’ont pas été jetés) ?
Ok les penseurs des Lumières ont dit beaucoup de merdes, Voltaire a fait des suppositions racistes avant l’âge d’or de l’Allemagne, Montesquieu c’était pas mieux (matte ma rime), Diderot affamait sa femme, et Rousseau avait une drôle de façon d’imaginer la gente féminine mais il était parano’…
C’était des enfants de leur temps, des mecs lambda qui avaient quand-même eu de la motivation pour aspirer leurs descendants dans une situation politique, sociale, ou autre, plus intéressante que celle de leur temps.
Ils ont beau avoir le titre de penseurs, ils n’en restent pas moins des Hommes, avec des manies, comme beaucoup d’humains.Je pourrai m’amuser à faire un portrait détaillé de chaque personne, comme je l’avais déjà fais sur Voltaire dans le Mégaphone (qui n’existe plus, pas la peine de chercher), mais ça sera pour une autre fois.
Là je vais d’abord m’occuper de la partie artistique, sur les portraits et les cultures entre l’avant et l’après Révolution.
Il y a eu beaucoup d’innovations et de changements stylistiques dans la manière de faire un portrait. Les plus vieux portraits doivent remonter à bien loin, genre la pré-protohistoire, l’Antiquité à beaucoup perpétuer cet usage par la sculpture et les pièces de monnaies (têtes représentées de profil).
Le portrait est un moyen de se présenter, tel que l’on est, ou idéalisé.
Quand les sujets artistiques se font classer par noblesse au XVIIe siècle sous Louis XIV, le portrait est le genre le plus élevé après la peinture d’histoire/mythologie/religion. Au temps des Lumières, le portrait a toute son importance, c’est le moyen de présenter une personne dans toute son humanité, sa personnalité et son avantage, sauf que ça se faisait depuis bien longtemps. Les écrivains comme Diderot ou Voltaire se présentent comme des lettrés inspirés. Après la révolution, le genre ne tombe pas dans la décadence, sous l’Empire de Bonaparte, Jacques-Louis David est le peintre officiel de l’empereur, et lui peint énormément de portraits fabulous. Le genre académique (classique) domine. Par la suite ce genre canonique va connaitre beaucoup de remise en question de la part de nouveaux genres, mouvements et tendances comme le Romantisme.