Galveston (2018)
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Roy, petit truand minable, apprend qu’il est atteint d’un cancer des poumons. Le jour même, son patron l’envoie dans un traquenard d’où il en ressort vivant de justesse. Il devra fuir en emmenant avec lui Rocky, une jeune prostituée retenue captive.
Avis:
Ce film avait attiré mon attention l’année de sa sortie, basé sur une histoire de Nick Pizolatto (True Detective), avec les excellents Ben Foster et Elle Fanning à l’affiche et surtout, le plus curieux, Mélanie Laurent derrière la caméra. Tous les ingrédients étaient là pour me séduire, pourtant, je l’est complètement zappé pendant 4 ans, malgré le fait de l’avoir entreposé dans un coin de ma tête. Erreur réparée, et quelle erreur !
Je vais commencer par le plus évident, sans essayer d’être trop long. Les acteurs, sans surprise, le très sous-estimé Ben Foster crève une fois de plus l’écran, ce rôle de petite frappe sans envergure happé par les évènements et naviguant en eaux troubles lui va à la perfection, habitué à ce genre de rôles (Commancheria, Le Flingueur… etc.), il n’est pas en terrain inconnu, et arrive à délivrer une prestation juste et percutante. Quant à sa partenaire de jeu, Elle Fanning, elle est tout simplement impressionnante, sa petite bouille d’enfant contraste avec son rôle de pute des bas fonds de Louisiane, et c’est exactement ça qui donne de la consistance à son personnage, inspirant plus de pitié et d’attachement de la part du spectateur et c’est là où le film se montre cruel.
En effet, bien que la réalisation de Mélanie Laurent soit académique ++ et bien que ses scènes d’action soient torchés avec le cul, j’évoquerais pour exemple une fusillade au début du film, filmé en 360° à la Bad Boys 2, mais dont le résultat final est plus risible qu’autre chose (les coups de feu en numérique n’aident pas non plus), le tout donnant plus l’impression d’un cache-misère déguisé en effet de style. N’est pas Michael Bay qui veut, désolé Shosanna. Mais maintenant que j’ai réduit à néants tes folies des grandeurs, on va pouvoir passer au reste. Là où le film commence à tirer son épingle du jeu, c’est lorsque la cavale débute. De ville en ville, de motel en motel, nos deux (puis trois) protagonistes commencent à se connaitre et à tisser des liens, c’est là que la magie opère, quand ces petits moments de grâce occurrents, un barbecue, une sortie en mer, une glace… Le calme avant la tempête, parce que oui, faut pas oublier que t’es dans la tête du mec derrière True Detective, et qu’avec lui, tout part en couilles à la vitesse grand V.
Si vous êtes émotionnellement fragile, dépressif ou sous Xanax ce film n’est pas fait pour vous. C’est noir, c’est violent et assez dur sur la fin. Regardez plutôt… Shrek, c’est bien Shrek.
Si par contre vous êtes anesthésié contre tous les maux de la terre, une petite dose Galveston ne vous fera pas de mal.
