Choisir son nom de famille : pour ou contre ?
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La loi sur le changement de nom fait son entrée à l’Assemblée nationale.
Ce texte doit permettre de changer de patronyme, une fois dans sa vie, en privilégiant le nom d’un parent en lieu et place du nom reçu à la naissance.
La proposition de loi a fait beaucoup de bruit depuis sa présentation par Éric Dupond-Moretti, de nombreux élus s’inquiétant d’un changement profond de l’état civil traditionnel français et de la filiation.
«Un nom de famille, c’est une identité, une intimité, une histoire, une mémoire et pour une très grande majorité d’entre nous, on est heureux et fier de porter ce nom. Mais il y a des gens pour qui cela est plus compliqué, cela peut être un problème », déclarait le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti en décembre, en apportant son appui au texte.
Le changement est aujourd’hui possible dans certains cas : nom ridicule, difficile à prononcer ou déconsidéré, à des fins de francisation d’un nom étranger, pour empêcher l’extinction d’un patronyme, désir d’abandonner le nom d’un parent violent, incestueux, absent etc…
Mais la procédure est longue (deux ans en moyenne), coûteuse et aléatoire, ainsi elle se verrait simplifié par une simple démarche en mairie.
« Une fois dans sa vie, passé 18 ans, nous allons donner la liberté à chaque Français de pouvoir choisir son nom de famille pour garder celui de sa mère uniquement, celui de son père, ou les deux, dans le sens que l’on souhaitera. Il suffira désormais d’une déclaration Cerfa à l’état civil de votre mairie, pour remplacer « une procédure longue et humiliante » explique le garde des Sceaux.
Tout ne sera pas pour autant permis. « La procédure simplifiée ne permet pas de choisir un nom fantaisiste. Elle demeure dans un cadre familial », souligne Patrick Vignal l’auteur du projet de loi.
Outre la majorité présidentielle, la mesure est soutenue par l’opposition de gauche. Les principales réserves viennent de la droite et de l’extrême droite, où l’on souligne que cette réforme « n’est pas anodine ». « Ce droit généralisé à changer de nom paraît aller trop loin : il affecte l’ensemble de la société et peut-être même l’ordre public », estime Philippe Gosselin (LR). « Le nom n’est pas un élément accessoire de l’identité », relève-t-il.
Proche du RN, Emmanuelle Ménard estime que cette réforme « part d’une bonne intention » mais risque de déboucher sur « un état civil à la carte ». « Quelles seraient les conséquences sur l’organisation de l’État si les Français changeaient massivement leur nom de famille ? », s’interroge-t-elle.
Pour Patrick Vignal en revanche, il ne s’agit pas « de déconstruire la famille et encore moins d’effacer la place des pères, mais de répondre aux attentes de milliers de Français ».
Une autre disposition, consensuelle, vise à faciliter la vie des parents dont les enfants ne portent que le nom de l’autre parent. Des situations fréquentes, majoritairement pour des femmes – souvent après un divorce – contraintes de recourir au livret de famille pour prouver leur lien avec leurs enfants en cas de démarches scolaires, administratives, médicales etc. Pour sortir de situations qui peuvent s’avérer ubuesques, le texte de M. Vignal faciliterait la reconnaissance pour les enfants, en plus du nom de famille, du nom de l’autre parent au titre de « nom d’usage ».
Une évolution souhaitée par le collectif « Porte mon nom ». Sa fondatrice Marine Gatineau-Dupré parle de mesure « de bon sens « contre de « petites souffrances » au quotidien. Cette proposition de loi s’inscrit de fait dans une série de textes sur des sujets de société examinés à l’approche de la présidentielle, et susceptibles de répondre aux attentes d’un public de centre gauche, comme l’allongement du délai légal de l’IVG.
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Je suis assez pour. Je vois pas trop le problème. C’est comme pour le changement de genre/sexe, que chacun puisse être maître de lui-même, de la manière dont on le désigne/catégorise/ou pas. Avec des limites pour éviter les dérives, c’est pas si mal cadenassé tout de même.
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Contre, sauf si le nom est ridicule.
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@lulu a dit dans Choisir son nom de famille : pour ou contre ? :
Je suis assez pour. Je vois pas trop le problème. C’est comme pour le changement de genre/sexe, que chacun puisse être maître de lui-même, de la manière dont on le désigne/catégorise/ou pas. Avec des limites pour éviter les dérives, c’est pas si mal cadenassé tout de même.
Tout pareil!
Je trouverais ça bien que la procédure soit facilitée et le résultat moins aléatoire, du moment que c’est limité effectivement pour éviter les abus et les changements de nom tous les 4 matins.
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@queen-mariah a dit dans Choisir son nom de famille : pour ou contre ? :
Contre, sauf si le nom est ridicule.
Ben moi je suis pour, j’attends que la loi passe pour virer le nom de mon géniteur que je subis depuis des années et qui n’a que cessé de me rejeter. Franchement, être forcée de porter son nom me rebute au plus haut point.
Je ne vois pas pourquoi je devrais continuer à perpetuer le nom d’une famille qui m’a rejetée
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Je veux m’appeler Max PUISSANT
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@maléfique a dit dans Choisir son nom de famille : pour ou contre ? :
@queen-mariah a dit dans Choisir son nom de famille : pour ou contre ? :
Contre, sauf si le nom est ridicule.
Ben moi je suis pour, j’attends que la loi passe pour virer le nom de mon géniteur que je subis depuis des années et qui n’a que cessé de me rejeter. Franchement, être forcée de porter son nom me rebute au plus haut point.
Je ne vois pas pourquoi je devrais continuer à perpetuer le nom d’une famille qui m’a rejetée
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@stabban au moins ce sera facile pour les jeux de mots