Je crois que j'ai réalisé d'un coup que j'étais non-binaire et je suis perdue
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J’ai beaucoup de mal à déterminer mon identité de genre ces derniers temps et je pense que je suis non-binaire. Pourtant, rien ne me prédisposait à ça et aucun souvenir de mon enface ne laissait supposer ça.
Désolé d’avance, ce texte va être long. Si tu as la flemme de tout lire, ce que je comprends totalement, j’ai mis les phrases importantes en gras.
J’ai été assigné fille à la naissance. Enfant, je ne me suis jamais sentie différente des autres filles de part mon genre. Certes, je n’étais pas très féminine et je préférais les shorts aux jupes, mais porter une robe ne m’a jamais repoussé. J’ai toujours joué avec des filles dans la cour de récréation. La question du genre était quelque chose d’important pour moi, je n’aurais pas voulu que quelqu’un me dise que j’étais un garçon. Le genre n’était pas quelque chose auquel j’étais complètement déconnecté dès le plus tendre âge.
Vers la fin du collège et au début du lycée, j’ai commencé à considérer, comme beaucoup d’autres jeunes filles je pense, ma féminité comme quelque chose fait pour épater les garçons plutôt que qu’un concept que j’étais libre d’exercer et que je devais m’approprier. Avoir des gros seins, porter des jeans slims et des tee-shirts moulants, être une femme d’affaire chic mais attention, qui n’a pas trop de succès sinon ça mettrait mon futur mari mal à l’aise… J’étais le cliché de la fille qui veut à tout prix rentrer dans le moule. J’ai commencé à me raser très jeune, je voulais des soutien-gorges rembourrés, je voulais être “bonne”, comme les garçons de 14 ans de ma classe voulaient. Je me considérais aussi comme féministe, mais bon là c’est un peu hors-sujet.
Ces six derniers mois, j’ai commencé à questionner un peu toute cette manière de penser, et j’ai décidé d’arrêter de me raser et de porter des soutien-gorges. Mais je n’osais faire ça que parce que je savais que certains hommes n’étaient pas repoussés par ça. Bizarre, je sais. Enfin bref, en aout, j’ai réussi à mettre des mots sur quelque chose qui me taraudait depuis un bout de temps : j’aime les filles. Je me suis d’abord identifié comme bi, mais plus je pensais que j’étais attirée par les filles, les non-binaires et les hommes trans, plus les hommes cis me repoussaient profondément. Maintenant, je me considère comme queer, et je suis attirée par tout le monde sauf les gars cis, qui sont les personnes dont je cherchais désespérément l’approbation.
Je n’ai pas raconté l’histoire de ma sexualité juste comme ça. En fait, réaliser que je n’en avais plus rien à cirer de l’avis des hommes a été libérateur. J’ai commencé immédiatement à mettre des habits super larges, je me suis rasée les cheveux et je mets du makeup un peu extravagant. Je peux dater précisément le moment où j’ai commencé à vouloir être androgyne (seulement en apparence), mais j’étais toujours heureuse avec l’étiquette de “femme”. Pas pour longtemps en fait.
Depuis une quinzaine de jours, je me sens très mal à l’aise à l’idée d’être vu comme une femme. Lorsque les profs font deux groupes garçon-fille (comme en sport), je me bizarre, non que je veuille être dans le groupe des hommes, mais plutôt que je trouve que classer les personnes en fonction de leur genre est stupide et inutile, je voudrais être dans un troisième groupe de “je n’en ai rien à faire”. Des fois, quand je parle à des amies, j’ai envie de m’enterrer sous terre quand je pense au fait qu’elle me voient comme une femme cis. Je ne cesse de me répéter que je veux seulement paraître plus androgyne. Mais je me pose vraiment des questions sur mon genre maintenant, et depuis que j’ai commencé à penser à l’idée de ne plus être cisgenre, je suis totalement confus mais j’ai l’impression de mettre mon doigt sur quelque chose de très important enfoui profondément dans mon inconscient.
Maintenant, je n’arrête pas de m’imaginer sans poitrine, mais je ne me suis jamais sentie comme ça avant de réellement questionner mon genre. J’ai vu une vidéo d’une personne non-binaire qui conseillait d’essayer différents noms. J’ai cherché des noms sur Google et je suis tombée sur Charlie. J’ai tout de suite adoré ce prénom et maintenant je n’arrête pas d’y penser, et mon “vrai” nom me paraît super bizarre ? Et tout ça est arrivé si rapidement ? Je suis trop perdue que tout ça soit arrivé si soudainement. Je n’étais pas dans cet état il y a un mois…
Je ne me suis jamais inquiétée de mon genre quand j’étais enfant, mais maintenant, l’idée d’être totalement une femme me paraît éloignée. Parfois, j’ai l’impression d’être presque totalement une femme, mais la plupart du temps je ne ressens pas d’appartenance à un genre en particulier. Est-ce que ça peut être une phase, même si je ne veux pas être cis, bien que ce serait tellement plus simple en soit ? Est-ce que je suis juste si embrouillé que j’ai réussi à me convaincre de cela tout seul ? Ce qui me perturbe le plus est le fait que je me sente bizarre vis-à-vis de ma poitrine et mon prénom après avoir réalisé que j’étais peut-être pas une femme.Dernière chose, je connais le mot non-binaire depuis longtemps mais je n’y accordais pas tellement d’importance jusqu’à récemment. Je savais que les personnes non-binaires existaient, ce n’est pas par ignorance que je n’ai pas réalisé que je pouvais faire partie de ce groupe.
En gros, j’ai l’impression d’être “fake” parce que tous ces sentiments sont arrivés si rapidement…
Si tu as lu, merci beaucoup. Sérieusement. Ça veut dire beaucoup pour moi.
P.S. : Si tu as remarqué que les accords féminins-masculins n’étaient pas homogènes dans le texte, c’est normal, je cherche juste ce qui me convient le plus.
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Bienvenue !
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Merci pour les test en gras. Vous êtes femme tout simplement. Pas une femme qui doit forcément sortir maquillée en mini jupe et en talon. Vous êtes femme et libre de vous habiller ouvre vous comporter comme vous voulez. Vous n’avez pas de restriction. Sauf celle de regarder le fétiche oro dans mon pays. Bon jrigole.
Sexuellement vous êtes attiré par les hommes ou les femmes ? Par les deux ou par aucun ? -
Super, le coup de mettre en gras pour ceux qui ont du mal à lire un pavé d’un coup.