@Prostipute
Déjà qui te dit qu’on respire sans effort ? Un foetus ne respire pas par les poumons (il ne respire pas du tout à vrai dire), et en sortant de sa mère, il doit apprendre à remplir ses poumons et à en expulser l’air. Tu ne me crois pas ? Pourtant certains nouveaux-nés ne parviennent pas d’eux-mêmes à réaliser cette première action vitale, il faut stimuler leur corps (la fameuse petite tape des médecins). Il paraît d’ailleurs que si les bébés pleurent la première fois, c’est que l’air leur brûle les poumons. Respirer est une capacité naturelle, mais requiert un effort avant que cela ne devienne une habitude, comme marcher debout ou parler.
C’est une capacité naturelle, c’est ça que je veux dire. Je ne parle pas d’innéisme je m’appelle pas Dédé, mais je trouve ça bizarre qu’on dise qu’on naît comme vide, alors que même s’il faut apprendre et développer quelque chose, on est prédisposé à ça. Je ne dis pas qu’on est prêt à parler telle langue, mais juste qu’on peut en parler une. Comme respirer, on doit s’habituer dès les premières secondes, mais c’est nécéssaire.
L’enfant est naturellement capable de parler ou de marcher, mais si rien ne vient stimuler ces capacités, elles ne se développeront pas, ou pas aussi bien qu’elles auraient pu. L’enfant doit apprendre à mobiliser tous les muscles de son corps pour se maintenir debout (ce pourquoi il n’y parvient pas tout de suite), il doit apprendre à utiliser ses cordes vocales pour pouvoir produire des sons articulés… Pourquoi on a des peurs ? Les peurs ne sont pas innées mais naissent au fur et à mesure des expériences de l’enfant (on ne peut avoir peur de ce qu’on ne connaît pas, et on n’a aucune connaissance innée).
Ce que je me demande c’est plutôt la sensation même de peur. Notre corps réagit à la peur d’une certaine façon, peut importe ce qui déclenche la peur, les sensations de la peur ne sont pas étrangères à l’être.
Pourquoi les bébés ne réagissent pas tous de la même façon ? Parce que les bébés sont des êtres sensitifs, ils ne découvrent pas leur environnement ou leur propre corps de la même façon. Tiens un exemple, la capacité d’un enfant à distinguer sa mère des autres femmes n’est pas immédiate ; tout comme la capacité à concevoir que la personne qui se cache derrière un drap est encore présente dans la pièce. Imagine maintenant qu’il y ait des couacs dans ce genre d’apprentissage élémentaire, et tu comprendras peut-être d’où peuvent provenir les pathologies mentales.
En effet. :tagada:
Mais les patho’ mentales, elles ne peuvent donc jamais être visible dans l’IRM d’un cerveau de foetus ?
Intéresse toha aux IRM faites sur des enfants dans les différentes phases de leur développement, et tu remarqueras qu’un foetus a un cerveau “lisse”,
Checked. ✅
et dès qu’il entre en contact avec son environnement, le cerveau prend forme. L’enfant imprègne mieux ce qui l’entoure que les adultes, ce pourquoi il est préférable d’apprendre plusieurs langues à un enfant plutôt qu’une fois celui-ci adulte ; car chez l’enfant, une langue “étrangère” ne vient pas se heurter aux structures cognitives-neuronales ou dieu sait quoha, celles-ci n’étant pas encore formées, le cerveau est prêt à se modeler à partir de n’importe quelle langue.
Je ne le nie pas et c’est un bon exemple.
C’est pour ça que certains ont des connexions neuronales plus nombreuses que d’autres, parce que leur cerveau n’est pas stimulé de la même manière (un gaucher, un droitier et un ambidextre par exemple). Quant aux origines génétiques… Ma foi, si quelqu’un parvient à prouver (sérieusement) que la génétique influe sur notre comportement, okay, mais en attendant ça reste un mythe scientifique renforcé par des études à la con faites par des cons et dont les résultats sont très critiquables. Ah et pour l’héritage génétique, si l’on faisait aujourd’hui un clone de Staline, deviendrait-il le Staline qu’on a connu, ou deviendrait-il un tout autre homme du fait de sa socialisation totalement différente ?
Facile, il serait pas le même. 😎
Ouais les études sur la génétique sont donc encore loin du but, je comprends. Après tout même de nos jours on a encore trop de choses à découvrir. On parle beaucoup de l’héritage génétique, honnêtement c’est quelque chose de peu maîtrisé, on a des héritage génétiques comme le sang, et autres structures du corps, mais j’admets que ça ne peut tout justifier.
Comme pour ce que j’ai dit plus haut, si la capacité à parler est présente chez tous les hommes, ça ne signifie aucunement que le langage soit inné, de même que ce n’est pas parce que j’ai la capacité de voir, que la notion de lumière ou de couleur est innée… Il en est de même pour l’amour.
J’ai pas dis qu’on était prédisposé à reconnaître la couleur et la lumière, c’est absurde de dire qu’on naît avec déjà la reconnaissance des couleurs en poche. Mais le sentiment, bien qu’il se développe la vie durant, existe en partie parce qu’on est prédisposé à ressentir, et notre corps ne réagit pas de la même façon d’un sentiment à l’autre.
Dès que quelqu’un met le terme “naturel” à côté d’un comportement humain, tu peux être sûr qu’il va dire une connerie plus grosse que lui. Tu me dis que la sensation de dégoût est une prédisposition naturelle, okay et sur quoha te bases-tu pour prétendre cela ? Certains biologistes et autres penseurs estiment que certaines peurs primaires sont innées et naturelles, comme la peur de la nuit, la peur des araignées, la peur de l’eau… Or aucun fait ne vient soutenir leurs thèses, car encore une fois, on ne peut avoir peur de ce que l’on ne connaît pas, et un homme qui n’a jamais vu de zeukyodriphozore n’aura jamais peur des autruches à six pattes.
L’héritage des traumatismes de nos ancêtres je vais pas aller le soutenir, moi aussi j’attends les preuves.
Cependant la peur, la chose même, comme l’appétit, ça ne vient pas par magie. Le corps et l’âme ne sont pas des choses distinctes. Le cerveau est lié au reste du corps. Je sais qu’on n’a pas peur des mêmes choses, mais si quelqu’un ne connait pas le sentiment de peur, c’est que ce sentiment s’est extrêmement atténué (quelques soit les raisons qui ont déterminée à le rendre ainsi). Quand on a peur il se passe quelque chose dans le cerveau, comme dans le reste du corps. Les sentiments ont une base physique.
Alors déjà d’où tu tiens qu’un enfant peut naître avec des troubles autistiques ? L’autisme ne se détecte pas dans les premières années de la vie, donc affirmer que c’est une maladie innée… Voilà quoha. L’autisme, comme la schizophrénie et autres tares mentales, ne sont pas innées, ou si elles le sont, rien ne vient le prouver.
Ok ok je suis désolée, la prochaine fois je te ferai des crêpes pour me faire pardonner. Je me reprends. Pour la schizophrénie ça commence la vie durant (souvent vers l’adolescence) et rien ne peut dire si untel sera ou pas schizo’, mais après on n’est pas au bout des recherches. L’autisme se décèle tôt dans l’enfance, on peut même le repérer dès les premiers jours dans certains cas, alors oui en effet c’est surtout des causes environnementales et autrement on ne sait presque rien des causes du trouble. Bon ça faisais longtemps que j’avais lu ou entendu ces trucs.
Ce site en parle plutôt bien: http://www.craif.org/6-generalites.html
Je ne pourrai pas affirmer que l’on peut naître avec des troubles ou maladies ni si certains sont plus prédisposés que d’autres à en avoir, mais le cerveau pré-natal peut déjà subir des choses extérieures à soi, notamment s’il y a un souci dans le développement du cerveau fœtal, les choses ne commencent pas que après la naissance.
Si je dis qu’elles ne sont pas innées c’est parce que l’état mental d’un enfant n’est pas inné, mais va se former durant les premières années de sa vie. Freud (encore lui, mais vu que tu l’aimes pas je vais me faire un plaisir de le citer davantage) attribuait les troubles mentaux à la relation mère-enfant qui aurait foiré. Bon ça c’est Freud hein, mais la base de son raisonnement est plutôt intéressante : c’est en établissant ses premiers liens avec son environnement social immédiat (les parents notamment) que l’enfant va construire son équilibre mental, les bases de son identité et de son rapport au monde et à la vie. Et je tiens à signaler qu’aujourd’hui, on ne sait toujours pas précisément d’où viennent les pathologies mentales, quelles en sont les causes exactes et leur déclencheur. Ce que l’on sait en revanche, c’est que plusieurs paradigmes scientifiques se font concurrence pour expliquer ce phénomène : les innéistes (méchants) et ceux qui ne le sont pas (les gentils).
Bah ok les innéistes ils sont méchants. è_è Mais je parle pas d’innéisme, du moins pas intentionnellement parce-que je n’ai pas pour but de soutenir ça, je dis juste qu’on se développe déjà même avant la naissance.
Je ne nie pas que les premiers contacts avec le monde ne nous fait rien, je serai la première à dire que si. Que ça soit la mère, les autres enfants pabo, ou tout le reste, on est marqué même inconsciemment, on est poussé de partout, on n’est pas maître de ce que l’on devient et on n’a pas une première personnalité toute faite avant notre naissance. Mais je veux dire qu’on n’accouche pas d’un vide sidéral, et que le cerveau, comme le reste du corps, bien que lisse et vierge de connaissances divers, bien qu’il n’est pas fini de se former, a déjà commencé à se former avant la naissance, l’enfant à déjà un pré-contact avec ce qu’il l’entoure bien qu’il soit encore qu’en état de foetus.
L’innéisme que tu défends Beano, n’est rien d’autre qu’un mythe populaire entretenu par les recherches sur l’ADN et renforcé par des analyses scientifiques (douteuses). Mais “scientifique” ne signifie aucunement “vrai”, pour preuve les innombrables études scientifiques tendant à prouver l’infériorité naturelle de la femme vis-à-vis de l’homme.
Appelle moi Leibniz aussi !
TIENS, pour ton goûter:
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Des gâteaux au beurre tout caca Leibniz.
En fait je fais allusion aux recherches sur les ADN, mais pas seulement, et c’est plus par doute que pour défendre un innéisme dont j’en ai rien à foutre. Les recherches sur les ADN sont récentes, et pas toujours fiables (comme tu l’as dis avec le truc homme-femme, mais là c’est surtout que certains utilisent la science pour prouver ce qu’ils veulent et ça c’est inquiétant en la chose même). Honnêtement je m’intéresse assez à ce qu’on peut découvrir et étudier sur les ADN, hélas je ne peux pas savoir si tout est vrai ou faux. Je t’assure que je doute, et c’est pour ça surtout que je m’acharne sur toi qui prétend tout savoir (faut le dire comme c’est #BalanceTonPorc).
Moi je perçois l’humain comme un corps, ou plutôt comme une âme et un corps lié (et pas distincts) si tu préfères. Alors les ADN on sait ce que c’est, on a des informations dedans, on sait que par l’ADN on peut faire hériter des cheveux roux de son père à son fils sans en avoir soi-même. On ne naît pas “fini”, on va prendre cher sérieux dans la vie ok, mais je veux dire qu’on a des héritages génétiques et que durant la gestation il a déjà des choses que l’on subi. Avec ça on a des émotions, qui vont se complexifier en sentiments, mais quand on a peur, quand on est triste, joyeux ou en colère, notre corps produit des phéromones, de l’adrénalines, et d’autres hormones qui provoquent des choses en nous (battement de cœurs, tremblements, larmes, rires etc), on apprend socialement à différencier les émotions, et à communiquer avec les autres par ce biais. On développe des sentiments comme la honte, mais ces influences sociales elles influent sur quoi ? C’est PAS de l’innéisme ça !
Enfin, le cerveau - comme tout autre partie du corps - peut subir quelque chose (chépa, une malformation ?) qui fait qu’à la naissance on aura déjà des causes qui influeront sur nos prochains jours. On est un corps qui va subir et évoluer. Un papier n’absorbera pas pareil une encre qu’un autre papier.