« la familia grande s’est terrée. Ancienne et nouvelle fournée se sont déplacées comme un ver. Ç’a bruissé, répété, mais jamais ils ne se sont montrés, ni ne sont venus me parler. Ceux en qui j’avais confiance, ceux qui m’ont quasiment élevée ne sont pas venus s’enquérir de ce qui s’était passé. Je ne les ai pas vus s’interroger. Se demander si eux aussi n’avaient pas un peu merdé. Je n’ai vu personne tenter de nous déculpabiliser, venir nous réconforter.
Même après la mort de notre mère, leur silence sera notre prison. » (« La familia grande » - Camille Kouchner)
Et bien non, ma belle, tu n’es pas le centre du monde ! Tu as gardé le silence sur le crime contre ton frère pendant plus de 30 ans, et quand tu as enfin parlé tu l’as fait de façon feutrée en voulant ménager la chèvre et le chou pour ne pas faire sauter la petite baraque de ton confort affectif. Il aurait fallu qu’on vienne après te câliner, te chouchouter, te border dans ton lit ? Tu le dis toi même, ta mère ne t’a jamais pardonné d’avoir gardé le silence pendant si longtemps. Et maintenant tu viens prendre la France à témoin de ton grand malheur affectif ?
Je déteste ce livre ! (Que je vais néanmoins terminer) Son côté egocentré-lacrymo-victimaire m’insupporte absolument. Sans compter son style : un mot, un point. Un mot, un adjectif, un point. Un sujet, un verbe, un complément, un point… et rebelote.